Eduard Imhof
Atlas der Schweiz
1978
L’augmentation de la population, les transformations que connaissent la technique et les conditions sociales et économiques, produisent de rapides modifications de la surface de la terre et de tout ce qui s’y trouve. L’homme veut exploiter de façon toujours plus intensive les trésors que lui offre la nature. La multiplicité des phénomènes, la spécialisation toujours plus poussée des connaissances rendent de plus en plus difficile une vue d’ensemble. Aussi ressent-on de tous côtés la nécessité d’une représentation claire, au moyen de cartes, de la nature du pays comme de tout ce qui concerne sa population, ses conditions économiques, son trafic, etc.
On cherche aujourd’hui dans de nombreux pays à répondre à ce besoin en publiant ce que l’on nomme des Atlas nationaux. Ce sont des collections de cartes qui complètent utilement des cartes topographiques. Ces cartes renseignent sur tous les éléments qui, isolés ou combinés, caractérisent un pays. Elles sont indispensables à tous ceux qui participent à sa vie et à celle du monde environnant ainsi qu’à leurs développements ultérieurs. Toute planification judicieuse repose sur la connaissance du passé comme du présent. D’autre part, dans l’avenir, les atlas nationaux d’aujourd’hui ne seront pas d’une moindre utilité pour la connaissance historique de notre culture. Tel est l’ensemble de cartes qui constituent notre « Atlas de la Suisse ».
Dès 1941, la Fédération des Sociétés suisses de Géographie l’avait envisagé ; une de ses commissions s’était occupée, au cours des années suivantes, d’établir un plan général. L’Ecole Polytechnique Fédérale et son Conseil, le Bureau fédéral de statistique et le Service topographique fédéral se sont aussi employés activement à l’élaboration de cette œuvre. Sur la proposition du Département fédéral de l’intérieur, le Conseil fédéral décida, le 25 juillet 1961, de réaliser cette grande entreprise scientifique. Il confia la rédaction des cartes à une Commission de rédaction dont dépend un bureau de rédaction à l’Ecole Polytechnique Fédérale ; le Service topographique fédéral fut chargé de l’exécution technique ainsi que de l’édition.
La Commission de rédaction a bénéficié de la collaboration de nombreux savants, de plusieurs instituts scientifiques, de différents offices fédéraux et cantonaux ainsi que d’autres institutions. L’« Atlas de la Suisse » se distingue sur quelques points des autres atlas nationaux. Grâce à l’exiguïté de notre pays, il a été possible de choisir, pour les cartes principales, l’échelle relativement grande du 500 000ème, permettant une représentation plus détaillée que celle de la plupart des réalisations correspondantes à l’étranger. Notre atlas montre en alternance des vues d’ensemble thématiques et des détails qui s’y rapportent. Il contient des cartes spéciales de toutes sortes ainsi que des cartes topographiques de paysages typiques. Plusieurs cartes cherchent, par des rapprochements significatifs, à faciliter la découverte de corrélations intéressantes.
La pluralité des langues est un trait caractéristique de la Suisse. C’est pourquoi notre atlas donne les tires et les commentaires en allemand, en français et en italien, dans certains cas aussi en rhéto-romanche. A tous ceux qui ont encouragé cette entreprise, à tous ses collaborateurs, la Commission de rédaction exprime ses plus vifs remerciements. Sa gratitude va avant tout au Conseil fédéral, pour sa contribution décisive à la connaissance de notre pays telle que la précise l’« Atlas de la Suisse ».
Lieu: Switzerland
Collection: David Rumsey Historical Map Collection
Text: Prof. Eduard Imhof, 1965
Publié: Août 2022
Catégorie: Cartographie