Max Klinger
Intermezzi, Opus IV
1881
Les Intermèdes (Intermezzi), cycle assez lâche de compositions entre lesquelles il faut renoncer à chercher un lien logique, sont devenus aussi populaires que peut l’être l’art un peu hautain de Klinger. On y trouve des pages d’un symbolisme spirituel, comme l’Ours nargué par l’Elfe, des paysages bœckliniens traversés par le galop des centaures, et surtout des illustrations du Simplicissimus, célèbre roman picaresque du XVIIᵉ siècle qui raconte les misères de la guerre de Trente ans. La planche qui représente le petit Simplicius apprenant à lire dans un coin de clairière avec le vieil ermite qui l’a adopté, témoigne d’un sens admirable du paysage sylvestre depuis les petits paysages d’Altdorfer et les cycles légendaires de Schwind, personne n’avait su interpréter avec autant de charme et d’intimité la forêt allemande.
Collection: Kunsthalle Karlsruhe
Dimensions: 440 x 610 mm
Text: Louis Réau, Max Klinger, 1908
Publié: Décembre 2016
Catégorie: Illustration
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