Auguste Raffet
Revue nocturne
1816
Il a bien mérité le monument qu’on lui destine, parce qu’il fut modeste et bon autant que grand, et que, s’il sentit et comprit la gloire des armes, il sentit aussi la mélancolie et l’horreur des champs de bataille. Il y a dans son œuvre de l’émotion humaine, une fraternelle tendresse pour les héros obscurs dont l’histoire ne sait pas les noms et de la pitié pour leurs souffrances. Quand il eut vu le champ de bataille de Novare, où il prit de si dramatiques croquis, il écrivit en marge de son album : « Quelle chose horrible que la guerre, et comme ceux qui y poussent devraient y être envoyés eux-mêmes les premiers ! » Son crayon, à sa manière, a plus d’une fois commenté cette pensée.
Collection: Cleveland Museum of Art (Gift of The Print Club of Cleveland 1925.968)
Text: André Michel, Notes sur l’art moderne, 1896
Publié: Décembre 2016
Catégorie: Illustration
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